Destruction d'une interculture
Détruire tôt en automne, novembre est idéal
©J.Greffier - Gnis
Destruction d'une interculture
Au cours de l’interculture précédant l’implantation de la betterave fourragère, sous l’effet du processus de minéralisation qui se produit en fin d’été et à l’automne, des nitrates sont produits en quantité plus ou moins grande selon les années. Par ailleurs, lorsque les conditions climatiques ou sanitaires n’ont pas permis à la culture précédente d’atteindre l’objectif de rendement, une partie de l’azote apporté n’a pas été absorbée et reste dans le sol à la récolte. Les nitrates présents peuvent être ensuite lessivés durant l’automne et au cours de l’hiver. Si du fait de son enracinement profond la culture de betterave est capable, au printemps suivant, d’aller rechercher une partie de l’azote lessivé au-delà de 90 cm de profondeur, des pratiques culturales permettent également de minimiser ces risques :
- par la gestion correcte des résidus de culture du précédent
- en évitant les surfaces de sol nues pendant l’interculture.
Il est donc conseillé de mettre en place avant la betterave fourragère, une culture intermédiaire piège à nitrate qui mobilise la majeure partie de l’azote minéral présent dans le profil qu’il provienne des reliquats de la culture précédente, de la minéralisation de l’azote du sol ou des amendements et fertilisants organiques.
Toutefois, si l’utilisation raisonnée des cultures intermédiaires pièges à nitrate garantit l’amélioration de la qualité des eaux drainantes, on peut observer après ces cultures un effet légèrement dépressif qui peut affecter la productivité de la betterave qui suit. Afin de limiter ces arrière-effets négatifs, les intercultures seront implantées aussitôt que possible après la moisson avant fin août (en fonction de la règlementation locale) puis détruites en novembre.
Ce qu'il faut retenir