Imprimer

Un éleveur passionné choisit la betterave fourragère


Témoignage

Une logique de rentabilité et de qualité avec la betterave fourragère

Mr et Mme DECROOS
A quelques kilomètres de Péronne (80), dans une région de grandes cultures, le GAEC familial TARDIEU-DECROOS exploite 125 ha et possède un troupeau laitier de 60 vaches. C’est dans le but de privilégier la qualité du lait et la santé des vaches que la betterave fourragère a été intégrée à la ration quotidienne du troupeau. La moitié du cheptel laitier est de race Montbéliarde, choisie pour sa... Lire la suite

Témoignage

Un lait de qualité pour des fromages AOC

Eleveur à Cricqueville-en-Auge (Calvados), Jean-Luc Gaugain utilise depuis toujours la betterave fourragère ; un régime alimentaire qui s'inscrit particulièrement bien dans le cahier des charges de la laiterie - "Les Fermiers de Tradition" qui produit 2 fromages de grande qualité : les Livarot et Pont-Lévêque AOC. "En fait, j'ai poursuivi le système que pratiquait mon père", indique Jean-Luc Gaugain.... Lire la suite
Témoignage Vincent LE DRU
Témoignage Vincent LE DRU
Témoignage Vincent LE DRU

Située sur les hauteurs de Plouezoch, près de Morlaix (29), la ferme de Vincent LE DRU s’intègre bien dans ce lieu pittoresque du Finistère Nord. Eleveur passionné, il a choisi de limiter les traitements et les engrais et de donner à son troupeau des aliments naturels. La betterave fourragère s’inscrit tout naturellement dans cet engagement et Vincent LE DRU est convaincu des effets positifs de cet aliment frais et naturel sur la santé des vaches et la qualité du lait.

 

Profil de l'exploitation

SAU
SAU 26 ha,
dont 2 ha de betterave fourragère,
8 ha de maïs,
9 ha de céréales,
7 ha de prairies temporaires.

Elevage laitier
37 vaches
(25 Normandes, 12 PrimHolstein).

Quota
186.000 l
 

Tout le cheptel bénéficie de la betterave fourragère

Composé de 37 vaches laitières, dont 25 Normandes et 12 Prim Holstein, “le troupeau se normandise”, cette race mixte permet en effet de valoriser le taux butyreux du lait ainsi que la viande. Tout le cheptel bénéficie de la betterave fourragère, y compris les veaux, qui sont vendus à 3 semaines, les génisses étant gardées pour le renouvellement.

Pour Vincent LE DRU, la culture de la betterave est très simple, elle ne présente pas d’inconvénient, à partir du moment où l’on maîtrise bien le désherbage. Il pratique la méthode du faux-semis, en passant deux fois la herse avant le semis. Ensuite, un seul passage de désherbant assure la propreté de la parcelle. Pour amender les terres, 40 T/ha de fumier suffisent.
Cette culture a l’avantage d’être non polluante, et en plus, elle éloigne les étourneaux ! En effet, quand on donne aux vaches, en plus du maïs, de la betterave, on ne trouve plus de grains de maïs dans les bouses et les étourneaux ne viennent plus dévaliser les silos !”.

Pour l’arrachage, Vincent LE DRU utilise du matériel sucrier, acquis d’occasion en 1987, au moment où il démarrait la betterave. Le rendement 96 était de 90 T/ha, avec une teneur en matière sèche de l’ordre de 17%. La récolte s’effectue en deux temps, par temps sec, avec arrachage le matin et chargement l’après-midi. La terre a donc le temps de sécher et les betteraves sont propres.

 

La clé de la betterave c'est la distribution !

En 1987, une machine originale, créée et brevetée par un artisan breton, va résoudre enfin le problème de la distribution des betteraves qui freinait les éleveurs. Le procédé est simple : un bac équipé de deux lames dans le fond, qui en tournant broient les betteraves en cossettes, lesquelles sont évacuées par deux ouvertures latérales (qui peuvent être fermées). Autre avantage, un entretien facile : “un coup de Kärcher, un peu d’huile et ça repart”. Vincent LE DRU, conquis par la machine, en acquiert une rapidement et entame avec la Chambre d’Agriculture une série d’essais pour faire connaître cette technique.

 

Un moment unique dans la journée !

Un fourrage très appétent
Un fourrage très appétent
Un fourrage très appétent


Considérée comme un concentré, la betterave occupe une place prépondérante dans la ration : 14 kg, proposés en une fois. Le reste de la ration est composé de maïs (10 kg), d’orge (1 kg) et de foin à volonté.
Depuis qu’il donne des betteraves à son troupeau, Vincent LE DRU constate que les vaches mangent plus de foin, et qu’elles digèrent mieux les aliments.

“Un quart d’heure de travail par jour pour améliorer sensiblement le transit intestinal, ça vaut vraiment le coup !” L’appétence de ce fourrage est manifeste : “Quand les vaches croquent avec entrain les betteraves, c’est un moment unique dans la journée”. De plus, cette racine fraîche et appétente, non fermentée, apporte aux veaux plus de vitamines que la “conserve”. Avec un quota de 186 000 litres de lait, Vincent LE DRU ne cherche pas à augmenter sa production mais plutôt son revenu par la qualité du lait. Ainsi, grâce à l’introduction de la betterave dans la ration, le taux butyreux de référence pour le quota est de 48, ce qui lui permet de mieux valoriser son lait. Le taux protéique est proche quant à lui d’une valeur de 35.

Sur le plan de la santé des vaches, l’incidence de l’introduction de la betterave dans la ration quotidienne est positive sur plusieurs plans : “le planning des fécondités est parlant : en général, la première insémination est réussie”. Autre effet : l’absorption plus importante de fibres que provoque la betterave limite le risque d’acidose et les problèmes de retournement de caillette.

La betterave fourragère pour mon élevage