Composé de 37 vaches laitières, dont 25 Normandes et 12 Prim Holstein, “le troupeau se normandise”, cette race mixte permet en effet de valoriser le taux butyreux du lait ainsi que la viande. Tout le cheptel bénéficie de la betterave fourragère, y compris les veaux, qui sont vendus à 3 semaines, les génisses étant gardées pour le renouvellement.
Pour Vincent LE DRU, la culture de la betterave est très simple, elle ne présente pas d’inconvénient, à partir du moment où l’on maîtrise bien le désherbage. Il pratique la méthode du faux-semis, en passant deux fois la herse avant le semis. Ensuite, un seul passage de désherbant assure la propreté de la parcelle. Pour amender les terres, 40 T/ha de fumier suffisent.
“Cette culture a l’avantage d’être non polluante, et en plus, elle éloigne les étourneaux ! En effet, quand on donne aux vaches, en plus du maïs, de la betterave, on ne trouve plus de grains de maïs dans les bouses et les étourneaux ne viennent plus dévaliser les silos !”.
Pour l’arrachage, Vincent LE DRU utilise du matériel sucrier, acquis d’occasion en 1987, au moment où il démarrait la betterave. Le rendement 96 était de 90 T/ha, avec une teneur en matière sèche de l’ordre de 17%. La récolte s’effectue en deux temps, par temps sec, avec arrachage le matin et chargement l’après-midi. La terre a donc le temps de sécher et les betteraves sont propres.